dimanche 29 avril 2012

ECRIRE

Parfois l'écriture est chancelante. Elle devient hésitante.
La lettre se tord, le mot trébuche, on ressent la lenteur, les intervalles sont de plus en plus écartés, un essoufflement, l'encre si beau liquide noir, violet, blanc, rouge, se trouble, s'épaissit, se répand, souille le papier, tache et grimace.
L'écriture s'interrompt.
La pensée de celui ou celle qui tient le porte plume se trouble.
La page reste vide.

Ici, maintenant je parle de moi.
Et je ferme les yeux, je plonge dans un monde étrange qui est le mien.

L'Afrique vient à mon secours. Avec ses conteurs, la savane et le désert.
Les animaux surgissant sur la piste que j'emprunte.
La tente touareg  dans laquelle nous prenons quelques heures de repos.

Alors, ce vide de la phrase, du papier resté vide, une pensée africaine vient l'occuper.

" Si tu ne sais pas où tu vas, souviens-toi d'où tu viens."


"Chaque fois que vous laissez parler votre coeur pour invoquer un être de l'autre monde ou pour lui faire part de ce qui se passe ici, vous êtes en rituel".


ÉCRIRE EST UN RITUEL. 





Travailleurs du village d'Abéné



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire