BELLES RETROUVÉES ©Eliane de Latour
Go de nuit : Abidjan, les Belles retrouvées
Paris | France | 13|11|2014 > 07|12|2014
www.maisondesmetallos.org
Maison des Métallos
94 rue Jean-Pierre Timbaud, 75011 Paris, France
tel. 01 48 05 88 27
Visites guidées
avec Éliane de Latour
samedi 15 novembre > 14h30
jeudi 20 novembre > 19h
entrée libre, réservation conseillée
Des go (jeunes filles) se vendent dans des ghettos à Abidjan aux prix
les moins élevés du marché : 1,50 euros la passe. À l’origine, elles
sont venues des zones militarisées du nord lors de la partition de la
Côte d’Ivoire en deux (2002). Elles entrent dans la prostitution à l’âge
de 10-15 ans à la recherche d’une liberté hors des contraintes
familiales particulièrement dures dès qu’une fille devient pubère.
Analphabètes, en majorité musulmanes, elles souffrent avant tout de
l’opprobre social à laquelle elles répondent par la violence, la
provocation, les lames de rasoir. En transgressant les valeurs
collectives, elles font peur, devenant par là même des parias loin de
tout, même des territoires de la prostitution professionnelle. L’image
photographique a été la pierre angulaire qui a permis à Éliane de Latour
de créer des liens avec elles. Alors qu’elles se pensaient la lie de
l’humanité, les go se sont trouvées belles et réhabilitées dans les
premiers portraits que l’anthropologue, réalisatrice et photographe a
réalisés de 2009 à 2011 et que nous avions exposés en novembre 2011 sous
le titre : Go de nuit. Abidjan, les Belles oubliées. Grâce à
cette exposition, Éliane de Latour a récolté une aide financière qu’elle
avait promise de leur apporter sous forme de projets. Trois ans et une
guerre civile plus tard, Éliane de Latour retourne à Abidjan pour leur
offrir abri et réinsertion sociale, ce qui l’a rapprochée encore plus de
celles qu’elle a réussi à retrouver, très étonnées qu’elle eût tenu
parole. « De cette nouvelle place qu’elles me donnaient, j’ai saisi leur
force intérieure et leur grâce emplie d’un furieux désir de liberté »,
explique Éliane de Latour. « Je les regarde là où on ne les attend pas,
au plus profond du partage de nos subjectivités. Une photographie qui
nous rattache par le beau plutôt qu’une photographie de la souffrance
en spectacle. »
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jeudi 13 novembre 2014
ABIDJAN
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