Les pierres
rondes
lisses
grises
veinées de
blanc.
L’énergie
d’il y a des milliers d’années
du loin de
la terre
cette
pierre roulée par le torrent
l’eau
écumante chante
j‘ai ce
souvenir
d’enfant
sauvage
il est nu
jusqu’au ventre
les truites
glissent
au creux du
genou
et sous les
pieds
la douceur
minérale
charriée
par le glacier
du sommet
volcanique.
L’ enfant
s’accroupit
ses mains
glissent sur la sphère.
La paume
d’une petite main
ça luit
pour
l’enfant c’est de l’or
il pense
je suis
l’orpailleur des montagnes.
La pierre
ronde
qu’il lance
projection
du corps
le regard
suit.
©christiancazals