samedi 14 décembre 2013
ALEXANDRA ET LE CHEMIN DE PIERRE.
Le petit chemin de pierre bordé de framboisiers
la chaleur de l'heure
de la sieste,
c'était l'adolescence, le moment de découverte des vibrations intimes du corps,
les instants d'attouchements secrets,
un village proche de la frontière Andorrane
Toulouse au Nord,
La montagne Saint Pierre au Sud,
avec sa grotte
cachette mystérieuse dans laquelle je retrouvai Alexandra,
Le Quié à l'est,
de marbre et vertigineux,
à l'ouest,
LA SERRE
Mont arrondi,
Champignonnière de ce lieu Ariégeois,
et les torrents.
Je me souviens elle était sur le bord du chemin
cachée dans les broussailles.
Me fit un signe de la main
Je vis sa bouche appeler.
Elle est repartie dans un grand éclat de rire.
Les mots se sont envolés.
Des tourterelles blanches vers le sommet de la montagne.
CiPM Marseille
avec
Jean-Charles Depaule, Emmanuel Fournier, Shahdan El Gharbawy,
Hoda Hussein, Anne Parian, Rifat Sallam
et à Alexandrie du 19 au 26 novembre 2006
avec
Jean-Charles Depaule, Shahdan El Gharbawy,
Hoda Hussein, Rifat Sallam, Cécile Mainardi, Pascal Poyet
cipM, Décembre 2013
ISBN : 9791091991087
84 pages
prix de vente TTC : 15 euros
Jean-Charles Depaule, Emmanuel Fournier, Shahdan El Gharbawy,
Hoda Hussein, Anne Parian, Rifat Sallam
et à Alexandrie du 19 au 26 novembre 2006
avec
Jean-Charles Depaule, Shahdan El Gharbawy,
Hoda Hussein, Rifat Sallam, Cécile Mainardi, Pascal Poyet
cipM, Décembre 2013
ISBN : 9791091991087
84 pages
prix de vente TTC : 15 euros
Extrait :
Dans le
poème en cent mots, il y a huit nuits. C'est à peine croyable. Soit
qu'on ai pris les mots pour la plus petite unité de mesure nocturne,
soit qu'on les ai tassé suffisamment pour obtenir une densité proche de
celle de la nuit, et sans qu'on le décide, il a fait vraiment nuit, d'un
coup, pour une durée irrévocable, et à huit reprises. On a d'abord
allumé les phares de la voiture sur la mer pour mieux le voir, puis les
lumières sont restées allumées, et par contraste, on rendu tout le reste
plus obscur, jusqu'aux huit lendemains.
Extrait de 3 textes de Cécile Mainardi.
•
KOŠICE / MARSEILLE
Atelier organisé à Marseille du 20 au 25 mai 2013
et à Košice du 23 au 28 octobre 2013
avec
Mária Ferencuhová, Ján Gavura, Katarína Kucbelová,
Michèle Métail, Nicolas Pesquès, Esther Salmona
Traductrices :
Mária Ferencuhová et Lena Jakubcáková
cipM, Décembre 2013
ISBN : 9791091991100
68 pages
prix de vente TTC : 15 euros
Atelier organisé à Marseille du 20 au 25 mai 2013
et à Košice du 23 au 28 octobre 2013
avec
Mária Ferencuhová, Ján Gavura, Katarína Kucbelová,
Michèle Métail, Nicolas Pesquès, Esther Salmona
Traductrices :
Mária Ferencuhová et Lena Jakubcáková
cipM, Décembre 2013
ISBN : 9791091991100
68 pages
prix de vente TTC : 15 euros
Extrait :
Je n'ai tué mon premier loup
que lorsque mes tempes
ont commencé à grisonner.
Quand on sait s'y prendre
on peut tuer un chevreuil
à la patience, à la confiance.
Les guêpes sont des cibles vivantes
Elles scintillent vers le cœur du chasseur
et lui lancent : touche mes os, ils sont souples.
La vérité est une
on ne m'a jamais dit le contraire.
que lorsque mes tempes
ont commencé à grisonner.
Quand on sait s'y prendre
on peut tuer un chevreuil
à la patience, à la confiance.
Les guêpes sont des cibles vivantes
Elles scintillent vers le cœur du chasseur
et lui lancent : touche mes os, ils sont souples.
La vérité est une
on ne m'a jamais dit le contraire.
Extrait de Tuer de Ján Gavura.
vendredi 13 décembre 2013
PROLOGUE DE LA FLEUR ROUGE (1)
Ce que je voudrais dans cette
explosion de joie, fragmentation des jours tristes qui s’éloignent, hurlement
des animaux sauvages broyant mes os, souillant mes organes de la vie, de la vie
qui file à la façon de la ligne du pêcheur brutalement tendu par l’espadon, ce
que je voudrais dans les tremblements de mon corps, ce que je voudrais
apprendre des larmes qui subitement coulent le long de mes joues, déposant leur
sel sur mes lèvres fissurées par le gel, ce que je voudrais… pourquoi la
solitude, la marche insensée dans ce désert de mots, les mots qui sortent de ma
bouche, se répandent sur le sable gris de mon espérance, espoir de fuite en
avant, vers le soleil ou les astres lumineux perdus dans ce lointain désir que
j’ai de purifier, de clarifier, d’ordonner, d’exciser pour découvrir
l’intérieur de mes rêves, exciser le pistil d’une fleur, puis sucer la liqueur
ambrée qui s’épanche et la boire indéfiniment, m’en gaver et la laisser agir
lentement, longues années d’attente fébrile, longues années de prison, odeur
des murs moisis, souvenirs de ces odeurs qui reviennent régulièrement aux
heures du soir, heures d’inquiétude quand le jardin s’assombrit, quand la lune
grimpe le long du mur, le mur couvert de lierre, là bas, après le bâtiment qui
gémit la respiration lente des corps qui souffrent. Un chien me garde, servile,
créature aux dents jaunes, déchaussées, qui sentent fort quand il s’approche
pour m’observer par le judas, le regard et l’odeur forte…. LA CHAROGNE.
jeudi 12 décembre 2013
NOUVELLE MOUTURE "LA FLEUR ROUGE"
LA FLEUR ROUGE .... TEXTE MONOLOGUE de Christian CAZALS
Mise en espace Direction d'Acteur.......................... Hervé PÉZIÈRE
Conseiller artistique:................................................. Pascal PAPINI
Interprétation: .......................................................... Robert BARBE
Extrait de la nouvelle de Vsevolod GARCHINE (1855-1888).
Avant propos de Christian CAZALS.©La fleur rouge
La fraîcheur de l'eau qu'il répand lui ouvre les yeux.
Christian CAZALS (11.05.1999)
Mise en espace Direction d'Acteur.......................... Hervé PÉZIÈRE
Conseiller artistique:................................................. Pascal PAPINI
Interprétation: .......................................................... Robert BARBE
Extrait de la nouvelle de Vsevolod GARCHINE (1855-1888).
Avant propos de Christian CAZALS.©La fleur rouge
Nous remercions les Éditions Actes Sud pour la sortie en 1990 des récits traduits par Jean GILLES, dont" la Fleur Rouge ".
Nous ne connaissons pas le succès de l'œuvre en librairie.
La lecture de cette courte nouvelle, violente, surprenante et pleine de mystère fut le ferment d'une méditation réflexion sur l'en fermement, hôpital psychiatrique ou prison, sur les possibilités d'évasion dans un monde imaginaire où la poésie transforme l'homme, l'adoucit, efface les rugosités de son âme, l'aide à replonger dans le réel, moment de respiration, de sensations vrais dans un univers glauque et malodorant.
C'est ainsi que tout naturellement naquit un monologue, non pas une adaptation de la nouvelle, mais un long poème, avec le désir de l'auteur de donner vie à l'unique personnage de cette histoire.
Un "fou" dont la mission est de " tout ,purifier dans cet asile".
Cette purification passe par la rencontre avec ses " confrères", les psychiatres pingouins réunis autour de lui, les spectateurs de ses rêves les plus étranges.
Il y a également des fleurs dans les anfractuosités des murs de l'asile, des pavots qu'il faut atteindre et arracher. Peut-être la femme, la beauté, la mort comme un frisson de volupté.
Un ange est certainement là et l'accompagne dans son cheminement.
Il lutte avec hargne contre cette société qui le muselle. Et c'est l'accomplissement final, révélation, envol soutenu vers ce qu'il est convenu d'appeler les cieux, ou simplement joie de se retrouver dans le regard des autres. Selon certains Garchine était pessimiste; il s'est suicidé à 33ans. Est-ce bien un renoncement?
Jean Gilles, traducteur de la nouvelle nous parle de l'issue verticale du suicide. Chute dans le vide, envol inversé.
Dans ces temps de misère, de tromperies, de morts banales
sur les routes, d'asservissements, de duplicités diplomatiques, le "fou" s'élève et nous offre ses trois fleurs de pavot. Il y a dans ses gestes de la grandeur, une sincérité inhabituelle, de l'amour qu'il communique en corne d'abondance vivante et ruisselante d'énergie.
Pour nous quel bonheur de se gaver, de prendre, de l'accompagner jusqu'au départ.
Devient-il lui aussi, fleur, ange, vibration dans nos cœurs en
pénétrant dans le mur.Un "fou" dont la mission est de " tout ,purifier dans cet asile".
Cette purification passe par la rencontre avec ses " confrères", les psychiatres pingouins réunis autour de lui, les spectateurs de ses rêves les plus étranges.
Il y a également des fleurs dans les anfractuosités des murs de l'asile, des pavots qu'il faut atteindre et arracher. Peut-être la femme, la beauté, la mort comme un frisson de volupté.
Un ange est certainement là et l'accompagne dans son cheminement.
Il lutte avec hargne contre cette société qui le muselle. Et c'est l'accomplissement final, révélation, envol soutenu vers ce qu'il est convenu d'appeler les cieux, ou simplement joie de se retrouver dans le regard des autres. Selon certains Garchine était pessimiste; il s'est suicidé à 33ans. Est-ce bien un renoncement?
Jean Gilles, traducteur de la nouvelle nous parle de l'issue verticale du suicide. Chute dans le vide, envol inversé.
Dans ces temps de misère, de tromperies, de morts banales
sur les routes, d'asservissements, de duplicités diplomatiques, le "fou" s'élève et nous offre ses trois fleurs de pavot. Il y a dans ses gestes de la grandeur, une sincérité inhabituelle, de l'amour qu'il communique en corne d'abondance vivante et ruisselante d'énergie.
Pour nous quel bonheur de se gaver, de prendre, de l'accompagner jusqu'au départ.
Devient-il lui aussi, fleur, ange, vibration dans nos cœurs en
La fraîcheur de l'eau qu'il répand lui ouvre les yeux.
Christian CAZALS (11.05.1999)
COMPAGNIE LE SECOND ŒUVRE
THÉATRE PASCAL CATTO
La Felouque blanche
Après avoir repoussé le sable accumulé par le vent de la nuit, l'enfant berger grimpa jusqu'au sommet de la dune.
Il contempla l'immense lac qui s'étendait en contre bas, les berges orientales disparaissaient dans les brumes matinales.
Une felouque blanche, voile latine gonflée, s'éloignait, des oiseaux migrateurs faisaient vibrer la surface de l'eau.
L'enfant berger fouilla la poche de sa gandoura, en sortit la rose des sables ramassée la veille, il creusa le sable froid, déposa la rose et referma le trou en lissant tendrement le sol.
D'un geste il rassembla les quelques chèvres dont il avait la garde et s'éloigna en direction des berges rocheuses vers l'orient caché.
La felouque blanche était maintenant invisible.
Le chant des oiseaux inaudible.
L'enfant berger cheminait lentement au rythme de ses bêtes.
Il contempla l'immense lac qui s'étendait en contre bas, les berges orientales disparaissaient dans les brumes matinales.
Une felouque blanche, voile latine gonflée, s'éloignait, des oiseaux migrateurs faisaient vibrer la surface de l'eau.
L'enfant berger fouilla la poche de sa gandoura, en sortit la rose des sables ramassée la veille, il creusa le sable froid, déposa la rose et referma le trou en lissant tendrement le sol.
D'un geste il rassembla les quelques chèvres dont il avait la garde et s'éloigna en direction des berges rocheuses vers l'orient caché.
La felouque blanche était maintenant invisible.
Le chant des oiseaux inaudible.
L'enfant berger cheminait lentement au rythme de ses bêtes.
LA FELOUQUE BLANCHE |
mercredi 11 décembre 2013
LA NUIT... LA LUNE
LA
Nuit… La Lune… ©jan petrus
L’éphèbe
et le Cerf
L’
Hère parcourt la forêt
Mes
yeux
Filtrent
des larmes
Les
premiers bois d’un daguet frottent mon ventre
Sa
langue dépose au creux de mon oreille
Les
mots merveilleux
« Avoir peur de perdre yoni »
« Avoir peur de perdre yoni » lu dans un Blog
lundi 9 décembre 2013
dimanche 8 décembre 2013
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