Une philosophie de la beauté et du souvenir qui nous aide dans notre parcours mouvementé semé d'embûches, et de difficiles rencontres. A venir l'ultime baiser!!
"Dankumba" fixe le déroulement précis et
apparemment complet d'un parcours dans une région du monde, le Mali,
comme s'il était imposé par des lois intemporelles tout en lui donnant
un élan plein de fantaisie et d'originalité. Il évoque la manière dont
les superstitions lient les membres d'une société entre eux, au passé, à
l'occulte, au pouvoir, mais aussi au quotidien et à ses rites et ses
objets, à l'imagination de chacun, à ses sentiments et à sa liberté. Et à
l'universel en général. Il est composé de scénettes, des gestes, des
paysages, des objets, des manières d'échanger.
Un film de Bakary DIALLO Hommage à BAKARY DIALLO décédé dans le vol AIR ALGERIE au Nord du MALI.
Apparemment il est épuisé. Il me semble que c’est l’Homme
debout, celui de l’encoignure,
dans ma cambriole tendue de velours moiré. Le lieu de tous
les débordements, de la rencontre fortuite, de l’extase !!
Je le retrouve aujourd’hui, au petit matin, affalé sur un
banc de la place de la Contrescarpe.
Une nuit étrange que la nuit précédente.
" J'étais seul et j'arpentais une immense vallée parsemée de roches, de buissons rabougris.
Des flaques d'eau en décomposition exhalaient une odeur fétide, le coassement des crapauds en lutte et le chant des grenouilles vertes dans un accouplement joyeux."
Je me souviens de cette vision nocturne. Il n'était plus dans l'encoignure.
C' était un vieillard jouissant des ultimes moments de sa vie.
Certainement nous le retrouverons car il a beaucoup à dire.
Ô
Capitaine ! Mon Capitaine ! Notre voyage effroyable est terminé
Le
vaisseau a franchi tous les caps, la récompense recherchée est gagnée
Le
port est proche, j'entends les cloches, la foule qui exulte,
Pendant
que les yeux suivent la quille franche, le vaisseau lugubre et audacieux.
Mais
ô cœur ! cœur ! cœur !
Ô
les gouttes rouges qui saignent
Sur
le pont où gît mon Capitaine,
Étendu,
froid et sans vie.
Ô
Capitaine ! Mon Capitaine ! Lève-toi pour écouter les cloches.
Lève-toi:
pour toi le drapeau est hissé, pour toi le clairon trille,
Pour
toi les bouquets et guirlandes enrubannées, pour toi les rives noires de monde,
Elle
appelle vers toi, la masse ondulante, leurs visages passionnés se tournent:
Ici,
Capitaine ! Cher père !
Ce
bras passé sous ta tête,
C'est
un rêve que sur le pont
Tu
es étendu, froid et sans vie.
Mon
Capitaine ne répond pas, ses lèvres sont livides et immobiles;
Mon
père ne sent pas mon bras, il n'a plus pouls ni volonté.
Le
navire est ancré sain et sauf, son périple clos et conclu.
De
l'effrayante traversée le navire rentre victorieux avec son trophée.
Ô
rives, exultez, et sonnez, ô cloches !
Mais
moi d'un pas lugubre,
J'arpente
le pont où gît mon capitaine,
Étendu,
froid et sans vie.
WALT WITHMAN.
0h30 cette nuit.
Nous apprenons par voie de presse la mort de l’acteur Robin
Williams. La police de LOS ANGELES
réserve sa décision quant à un éventuel suicide. On se souvient de son rôle
magistral dans « Le cercle des
poètes disparus. »
Si c’est le cas cette décision de quitter la vie nous
renvoie à notre art. Nous demandons à nos muses d’éponger nos larmes et de nous
aider à supporter ce cri d’angoisse. C . CAZALS