par un climat rigoureux, dans la mousson
des couteaux et des pieux.
Les dieux de pierre et de bronze emportés
durant une pose nocturne des combats
entre les camps endormis
passaient dans des pirogues le long de la côte
devant Kalutara.
Pour être enterrés
en sécurité.
Pour enterrer, entourées de flammes,
de massives têtes de pierre
durant les crues de la nuit.
Traînées hors d'un temple
par leurs propres prêtres,
hissées sur des palanquins,
recouvertes de boue et de paille.
Renonçant au sacré
entre eux,
par temps de crise politique
emportant dans leurs bras
la foi d'un temple.
Pour cacher
les gestes du Boudha.
Au dessus du sol, du massacre et des guerres raciales.
Un cœur réduit au silence.
La langue arrachée.
Le corps humain fusionnant avec un pneu enflammé.
La boue furieuse
qui regarde.
Les cendres dispersées au fil de l'eau
Sur le Gange des chants
Les ablutions
La nudité des corps
SACRÉE
Les Ghats
Les senteurs des corps et des parfums
Les corps qui se consument
Les chiens se disputant les derniers ossements
Le fleuve emportant la chair sacrée
Un sadhu plonge nu dans le fleuve
Il boit le liquide régénérateur.
©boucherif "in Mémoires Indiennes"
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