mardi 24 mars 2015

LUTTE GOTHIQUE


ANGELUS DIABOLI


Les fleurs du printemps sont les rêves de l'hiver racontés le matin à la table des anges.
La nuit dans sa vérité sanglante
est dans le cœur des fleurs.
Des grandes fleurs noires qui ne s'ouvrent pas.

La
nuit fut une nuit de luttes sauvages
de cris et de viols.

Des femmes sauvages, les seins découverts, précipitaient les enfants qu'elles allaitaient dans les flammes des brasiers
dressés au fond des douves.

Les échelles en déséquilibre contre les murailles
permettaient à des hordes de rats d'accéder  à l'intérieur de l'édifice,
de se nourrir de cadavres.

Parmi les ossements il s'entendait le craquement des morsures.

Alors ce fut un jeune enfant nu,
vêtu de grandes ailes blanches.

Il s'avança et dit
" Laissons la pensée s’ouvrir comme une fleur.

Les pétales s’écartent, s’envolent les désirs,
les joies, les tristesses,
la nudité du sentiment,
sa froideur,
sa distance se perd au fond du labyrinthe,
se cogne contre le mur,
cherche l’issue."
  


Le combat se figea.
Une immobilité glacée
saisit les combattants.

C'était un rêve d'hiver. 


Pour A.H ©christiancazals

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