Robert MAPPLETHORPE.
Je dormais lorsqu’il est mort. J’avais appelé l’hôpital pour dire bonne nuit une dernière fois, mais
il avait sombré, sous des couches de morphine. J’ai pressé le récepteur contre
mon oreille pour écouter sa respiration laborieuse à travers le téléphone, sachant
que je ne l’entendrais plus jamais.
Ensuite j’ai rangé mes affaires avec calme : mon
carnet, mon stylo à plume. L’encrier
cobalt qui lui avait jadis appartenu.
.../...
Le téléphone a sonné. Je me suis levée pour répondre.
C’était Edward le frère de Robert. Il m’a dit qu’il avait
donné un dernier baiser à Robert comme il me l’avait promis. Je suis restée
inerte, figée, puis lentement comme dans un rêve, je suis retournée à ma chaise.
A cet instant, Tosca a commencé la sublime aria<<
Vissi d’arte>> J’ai vécu pour l’amour, j’ai vécu pour l’art. J’ai fermé les yeux et joint les mains La providence décidait
des termes de mon adieu.
Avant propos « just kids » Patti Smith
|
mardi 24 février 2015
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire