Le troupeau des chèvres bises et des moutons marchaient devant les enfants. Les bêtes aussi allaient sans savoir où, posant leurs sabots sur de traces anciennes. Le sable tourbillonnait entre leurs pattes, s'accrochait à leur toisons sales. Un homme guidait les dromadaires, rien qu'avec la voix, en grognant et en crachant comme eux. Le bruit rauque des respirations se mêlait au vent, disparaissait aussitôt dans le creux des dunes, vers le sud. Mais le vent, la sécheressse, la faim n'avait plus d'importance. Les hommes et le troupeau fuyaient lentement, descendaient vers le fond de la vallée sans eau, sans ombre.
Ils étaient partis depuis des semaines, des mois, allant d'un puits à un autre, traversant les torrents desséchés qui se perdaient dans le sable, franchissant les collines de pierres, les plateaux.
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