samedi 1 mars 2014

Poème de Geog TRAKL transmis par David MAZHARI. Traduction de Guillevic

Je suis la sensation
la pulvérulence charnelle de sa matière
En moi s'écoule l'absinthe de ses yeux
tellement, je vois la digue qu'elle creuse
dans l'aurore.

Rien ne vérifie le vertige
l'avère
Je tremble en dissident de sa beauté
Seul écuissé
Mon corps
- langue muscle-membre -
tourne sa terre
et, dans la nuit remuante,
surpeuplée,

présente aux portes de son entaille
l'éclat, l'entre,
le jaillissement qui va
divisant le réel et l'apesanteur…

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