James Sacré est né
en 1939. Il passe son enfance et son adolescence à la ferme des parents en Vendée. D’abord instituteur puis instituteur
itinérant agricole, il part, en 1965, vivre aux Etats-Unis
où il poursuit des études de lettres (thèse
sur la poésie de la fin du XVIè siècle français).
Il y enseigne dans une université du Massachusetts (Smith
College) tout en faisant de nombreux séjours en France et
des voyages en Europe (l'Italie surtout) en Tunisie et au Maroc.
Il a publié des livres de poèmes au Seuil (Coeur élégie
rouge, 1972), chez Gallimard (Figures qui bougent un peu, 1978)
et aux éditions André dimanche, ainsi que chez de
nombreux “petits éditeurs”. Il vit de nouveau
en France, à Montpellier, depuis 2001.
James Sacré, La petite herbe des mots (1986), Si peu de terre, tout – éd. Le Dé bleu (2000), p. 27, 28 et 31.
"On peut croire qu'un souvenir
Creuse la couleur du mot bleu, à force
Il en reste plus rien, du bleu ;
Et du souvenir pas plus.
Qu'est-ce qu'on raconte ?"
Creuse la couleur du mot bleu, à force
Il en reste plus rien, du bleu ;
Et du souvenir pas plus.
Qu'est-ce qu'on raconte ?"
"Une ancienne cour que l'enfance a fermée
Si t'ouvres le portail
Quelques mots reviendront, pas grand-chose.
La couleur d'autrefois c'est pareil qu'aujourd'hui, presque :
De la tôle toute neuve, mais quand même
Encore du vieux bois qui pourrit."
Si t'ouvres le portail
Quelques mots reviendront, pas grand-chose.
La couleur d'autrefois c'est pareil qu'aujourd'hui, presque :
De la tôle toute neuve, mais quand même
Encore du vieux bois qui pourrit."
"Un mur s'est éboulé
C'est comme des mots (mais tombés d'où ?)
La douceur du ciel continue son bleu
On dirait qu'on peut rêver
A travers les choses défaites, les trous du poème."
C'est comme des mots (mais tombés d'où ?)
La douceur du ciel continue son bleu
On dirait qu'on peut rêver
A travers les choses défaites, les trous du poème."
James Sacré, La petite herbe des mots (1986), Si peu de terre, tout – éd. Le Dé bleu (2000), p. 27, 28 et 31.
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