MAGUA
Et
il tendit ses bras nus vers le soleil, comme un sauvage.Les tendit
dans l'aube, dans la tiédeur. Et il crut qu'il pourrait s'adapter à
tout. L'élévation de sa température lui offrirait une mobilité
incessante. Puis,nourri, rafraîchi, il s'endurcirait, se dilaterait.
Et
tous les muscles se contractaient.
Et
il le sentait venir et tout ce qu'il pouvait faire, c'était attirer
ce qu'il pouvait,
et
se dépouiller de ce qui était le malheur.
Et
tous lesmuscles se contractaient.
Et
les images se ruèrent avec la force de l'Amazone.
Certaines
plaisantes, certaines liquides. Un essaim ardent, un casque de peau.
Et il pouvait tout sentir.
La
pureté où toutes les formules de la lumière et de la mort sont
exposées.
Et
tous les muscles se contractaient.
Et
il émergea,
trempé
et rose
et
vibrant,
la
peau arrachée
par
la main de Dieu.
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