Fortement imprégné du traumatisme du génocide juif, et plus
généralement de tout le poids des souffrances et détresses humaines, de la
spiritualité chrétienne (bien que Jeanclos soit issu d'une famille juive), et
de toute l'épaisseur de la tendresse interindividuelle (une de ses œuvres
s'appelle « éloge des caresses ») son œuvre dégage pourtant une
étrange sérénité. Dans son aspect, son art est fortement influencé par des
antiques statues de terre étrusques. D'ailleurs, la plupart de ses œuvres sont
faites de terre grise, matériau qui ne contribue pas à leur donner un pouvoir
d'émotion tout particulier.
Son travail est précieux et fragile, ce que
l'artiste présente lui-même comme une influence du bouddhisme Zen.
Ses personnages, aux visages lisses, aux crânes
chauves, sont vêtus d'étranges étoffes, draps de lits, ou linceuls, parfois
haillons. Certains font fortement penser aux momies précolombiennes. Et
pourtant le critique d'art chinois Xing Xiaosheng dit de sa série des
« Dormeurs » :
- « Les dormeurs, qu'ils nous montrent un personnage seul ou un couple, ne sont pas une image de la mort, ni de scène de la vie des morts, mais des vivants enfouis dans leurs rêves, dans l'attente de s'éveiller dans le sommeil, pour aller à la rencontre de nouveaux horizons, une nouvelle vie. »
Le critique d'art français Pierre Morel
dit :
- « Une fois qu'on l'a rencontrée, l'œuvre de Georges Jeanclos ne peut plus s'oublier... Les mots qui viennent à l'esprit sont douceur - tendresse - silence - pitié. »
Parmi ses œuvres les plus célèbres, mentionnons
le portail de l'église Saint-Ayoul de Provins, orné de sculptures
en bronze en 1986,
avec l'architecte Jacques Moulin.
Georges Jeanclos est Grand prix de
Rome en 1959,
professeur à l'École nationale supérieure des
beaux-arts de Paris à partir de 1976..
THÉIÈRE SCULPTÉE DE JEANCLOS |
acquisition en 1975. Galerie Noella GEST
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